Júlio Bressane (b. 1946)
Tabu (1982)
Bressane created an imaginary encounter between three 20th-century geniuses, in which he portrayed the composer Lamartine Babo (a role by Caetano Veloso), the revolutionary author Oswald De Andrade and subversive reporter Joao Do Rio. Imaginative film comprises a mixture of erudite and popular elements.

Quote:

Lamartine Babo dominated the early days of radio; a highly sophisticated composer, rooted in the samba tradition, he is best remembered for creating some of the biggest all-time carnival hits. Oswald De Andrade revolutionized Brazilian literature; in the twenties he was a leader of the celebrated - and subversive - semana de arte moderna in Sao Paulo. His mordant critique of Homo Brasiliensis culminated in the epic Macunaima, the most influential book of its time - and still revered as a turning point in Latin American literature. Joao Do Rio was a prolific journalist whose chronicles of turn-of-the-century Rio brought much chagrin to politicians and celebrities alike. He was the 'incomparable archetype of those sinister times: mulatto, fat, and homosexual (sic)'. Júlio Bressane's first major appropriation of the life of a popular composer - Lamartine Babo - gives him the chance to portray an imaginary encounter of those three geniuses. This 'what if' film gives Bressane plenty of material to, in his own words, 'suggest a mixture of elements, of signs, erudite and popular, which will later be formulated by Oswald in his writings, and Lamartine in his songs, signs of Brazilian culture, tropical and anthropophagic.' Lamartine is played by Caetano Veloso, arguably the greatest songwriter from Brazil of the twentieth century; Oswald by Colé, a wonderful if not appreciated comedian, a discovery of Alberto Cavalcanti; and the devilish Joao by José Lewgoy, the most celebrated character actor from Brazil; he is the host with the mostest. To see it is to believe it.

French wrote:

Voilà un cinéma capable d'embrasser l'intime et le collectif dans une même ivresse jubilatoire. Un acte de cinéaste libéré de l'explication et aussi libre que mille récits dansants, flottants dans l'atmosphère.

Trois hommes, quatre parfois, discutent comme des papes, joyeux de leur joie contagieuse, contagieux de leur amitié intellectuelle et sensible. Trois hommes qui parlent en chantant, chantent en parlant, en extase devant la beauté de leur pays et des femmes.

La scansion est une opération magique, un enchantement du réel, et Bressane la met au point ici, définitivement.

D'un même élan, il tire des chansons un suc nouveau pour son cinéma, une sorte de condensé d'histoire, de vies passées et futures, la ligne de force de l'âme d'un pays. Sa mise en scène se fait au plaisir du temps et des corps. Le Tabou de Murnau et la pornographie sont réintégrés à leur origine sensuelle, quasi innocente, comme si le rythme, la musique, la langue, les gestes, les actions, tout ceci revu, revivifié par le cinéma, par sa capacité à retisser toutes les émotions humaines, à en révéler l'extraordinaire invention, comme si tout ceci pouvait nous rendre à nouveau vierges pour un pays de Cocagne, nous refaire sans fautes pour un paradis sans menace, définitif.

Merci Monsieur Bressane, on reviendra chez vous dès qu'il s'agira de quitter notre enfer, sincèrement, honnêtement, intelligemment.